Le Qi Gong

Dans les parcs, sur le pas de leur porte, ou même à l’usine, les Chinois sont des millions à pratiquer quotidiennement des exercices physiques qui ressemblent à une gymnastique douce. De plus en plus d’Occidentaux suivent leur exemple et pratiquent le tai-chi (Tai Ji Quan) ou le Qi Gong (se prononce tchi kong). Ensemble, ces 2 approches sont considérées comme étant de l’« entraînement énergétique », selon les principes de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC).

Le Qi Gong se différencie principalement du tai-chi par la place prépondérante qu’il accorde à la maîtrise de « l’énergie vitale ». En effet, le mot Qi, dans Qi Gong, désigne le flux énergétique omniprésent qui anime toute chose, et qui est l’un des concepts fondamentaux de la Médecine traditionnelle chinoise. Gong voulant dire travail ou entraînement, le Qi Gong est une pratique qui consiste à entraîner le Qi, c’est-à-dire le mobiliser, le renforcer, l’accroître, l’épurer, l’équilibrer et le faire circuler harmonieusement dans le corps et l’esprit.

Rappelons qu’outre l’entraînement énergétique constitué du tai-chi et du Qi Gong, la MTC comprend 4 autres pratiques : la diététique chinoise, l’acupuncture, la pharmacopée chinoise et le massage Tui Na. Notre fiche Médecine traditionnelle chinoise donne plus de détails sur le Qi et la MTC en général.

Maîtriser le Qi par le corps

La pratique régulière du Qi Gong est destinée à renforcer et assouplir la structure musculosquelettique du corps et à optimiser les fonctions de l’organisme, dans le but d’entretenir la santé et de promouvoir la longévité. Dans le cas de maladies, elle peut participer à la guérison. En favorisant la concentration, le Qi Gong serait aussi bénéfique dans de multiples domaines : professionnel, sportif, artistique ou éducatif. Il existe également des exercices conçus spécifiquement pour préserver et renforcer l’énergie sexuelle.

Par le contrôle du corps, de la respiration et de la pensée, les adeptes du Qi Gong peuvent aussi apprendre à percevoir leur énergie vitale, à la concentrer et à la diriger le long des trajets d’énergie (les méridiens de l’acupuncture). Ils pourraient même en venir à absorber directement le Qi de la terre, du ciel ou de la nature. Pour pratiquer le Qi Gong, on utilise :

  • Des mouvements très diversifiés et généralement très lents, ou des enchaînements de mouvements.
  • Des postures immobiles, tenues un certain temps.
  • Des étirements et des ondulations.
  • Des exercices respiratoires, entre autres par la récitation continue de sons sans signification, comme Soo Soo Ma Di Di Di Si ou Wa Na Wat Da Wa Si.
  • Une grande attention mentale.
  • La visualisation et la méditation.

Mentionnons que les exercices de Qi Gong sont composés de mouvements plus courts et isolés que ceux du tai-chi. De plus, ils peuvent parfois être exécutés en position couchée, tandis que le tai-chi est essentiellement pratiqué à la verticale.

Une connaissance approfondie de la Médecine traditionnelle chinoise n’est pas indispensable à la pratique du Qi Gong, mais certaines notions sont utiles pour une pratique personnelle avertie.

On peut s’en tenir à considérer le Qi Gong comme une gymnastique, et en retirer de nombreux bénéfices ; mais ce serait passer à côté de beaucoup de ses vastes possibilités. Les enseignants de Qi Gong, par contre, doivent avoir une excellente compréhension de la MTC afin d’orienter les pratiquants vers les exercices appropriés à leur état.

Une marche vers la santé, pas un traitement miraculeux

Le Qi Gong n’est pas constitué de recettes miracles susceptibles de guérir spécifiquement telle ou telle maladie. Mais selon ses praticiens, la pratique régulière permettrait entre autres les applications suivantes :

Prévention. Promouvoir la souplesse, la détente, la relaxation, la gestion du stress, l’équilibre psychosomatique, une meilleure vitalité, la prévention des maladies, l’entretien de la mémoire et un meilleur sommeil.

Approche curative. Améliorer la santé des personnes souffrant, entre autres, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, d’insomnie, de déficit oculaire, de diabète, de paralysie, de maladies dégénératives, de déficit profond de l’immunité, d’asthme et d’hypercholestérolémie.

Épanouissement sportif. Augmenter la qualité du contrôle, l’endurance, la respiration et la capacité de propulsion soudaine.

Développement personnel. Moduler la réponse émotionnelle et l’adaptation au stress psycho-émotionnel ou affectif. Favoriser, tant chez l’adulte que chez l’enfant, la mémorisation, l’effort intellectuel, l’imagination et la créativité.

Ouverture spirituelle. Favoriser le développement de certaines qualités, comme le calme, la sérénité et le lâcher-prise.

Une science venue du Tao

Il existe 3 principales écoles de Qi Gong. Elles ont des pratiques similaires et partagent une base commune, la conception taoïste de l’équilibre du Yin et du Yang. Elles se distinguent toutefois par l’accent qu’elles mettent soit sur l’aspect :
spirituel, l’objectif étant surtout de libérer l’esprit;
martial, dont certaines pratiques, plus proches du tai-chi, sont appelées « boxe avec l’ombre »;
– ou médical.

pour plus de renseignements :  http://federationqigong.com/